Humm...il y a longtemps que je suis venu m'étendre, prendre le temps de m'égarer un peu. De me perdre dans le non sens, dans la beauté et l'absurdité de l'humanité.
Désabusement, découragement, je ne sais pas. Peut-être.
À vrai dire, une pandémie mondiale et la guerre en Ukraine sur le dessus. C'est comme trop. Non...il y a quelque chose qui cloche à quelque part. L'être humain semble avoir perdu le cap ou viser mille caps à la fois. Le temps de la réflexion et du recul semble avoir disparu.
Et il y a aussi la musique que je ne fais pas assez et qui n'occupe pas assez mon continuum spatio-temporel. Je me sui permis quelques pièces dont "Ouin pis" qui colle à cette peau de société en perte d'équilibre, qui s'accroche désespérément à droite à gauche, sur le vrai, le faux, au nom de l'amour, au nom de la guerre, en fait, au nom du n'importe quoi, à la recherche d'une source vive pour respirer.
Tout en superficialité, cette peau de société. Elle s'abreuve aux égouts, elle se tire de la falaise sans parachute. Elle se dépasse et s'enfarge elle-même dans ses causes les plus farfelues et elle s'oublie dans ses causes les plus vertueuses.
Au moment où Alan Greenspan a lancé son livre "Le temps des turbulences" (The Age of Turbulences) en 2008, même si je connaissais l'homme pour son rôle phare dans l'une des institutions économiques les plus structurante du système capitaliste, la FED, j'ai plutôt vue le titre de son livre comme prophétique: l'annonce de la déroute prochaine d'un système caduque puisque basé sur le principe de croissance infinie sur une planète à ressources finies.
Même si le regard en est un "économique" et "politique", j'ai comme vu le déclin de l'empire américain, mais surtout le symbole d'un aveu de la perte de contrôle sur un système créé par l'homme pour l'homme, mais qu'il ne contrôle plus. Une immense IA numérique, politique, économique et sociale vivant par elle seule, pour elle seule. L'homme, elle s'en nourri au quotidien pour faire tourner sa machine.
L'équation est si complexe que le créateur n'est plus en mesure d'en maitriser les paramètres pour la stopper, la corriger, pour minimalement l'adapter efficacement, réussir à y voir claire, à lui donner vision, un sens.
Maison, voiture, voyage, épicerie, éducation, loisir, tout doit être atteint et obtenu en même temps, maintenant.
Mais voilà, un vieux sage a dit: "Le temps ne respecte pas ce que l'on fait sans lui (Paul Morand 1941)".
Toute cette pression à chercher et à prendre des raccourcis qui n'en sont pas vraiment amène notre pauvre espèce au bout de ses forces, de ses capacités à comprendre, à raisonner, à faire une prise de conscience saine et minimale. La création du pauvre homme l'a dépassé.
Sans compter qu'à voir par les médias l'ensemble des "dérapes" de groupes polarisés sur le premier sujet qui permet de s'exprimer haut et fort "Chu t'écœuré!", on est bien forcer d'admettre et de constater que l'enseignement du sens critique s'est égaré dans les écoles et chez les parents, ou sinon qu'on l'a enfermé dans un casier et qu'on perdu la clé...clé qu'on ne veut peut-être pas retrouver d'ailleurs.
Bref, c'est toute qu'une époque et un moment d'embrouille que nous vivons comme homo sapiens. Une perte de repères si profonde que même 7 million d'années d'évolution biologique ne veut plus rien dire, ne signifie plus rien pour une majorité de la population.
Nous du haut de notre intelligence supérieure à tout ce qui peut exister dans la nature, nous comme humain superbe produit de l'humanisme, nous, nous avons la vérité. Nous, nous savons ce qui est (vrai) et ce qui ne l'est pas. Post-humanisme, transhumanisme, on n'arrête pas le progrès, et c'est là que le bas blesse...le progrès. En fait, nous ne sommes plus capables de l'arrêter.
Alors j'ai malheureusement une mauvaise nouvelle pour certains: le narcissisme extrême de l'homme, le dernier passe-temps favori de l'homo sapiens, l'univers, la vie et la planète en n'ont rien à foutre.
Quand notre espèce passera au stade de l'extinction par ses propres actions, il n'y aura ni de drame à la télé, ni de pleurs, ni crise sur la place publique, ni de manifestations organisées, ni de complotistes...on ne sera plus là, tout simplement!
Et la vie continuera son petit bonhomme de chemin en se disant: "Maudit que je l'ai manqué celle-là. Allez, c'est pas grave, on se reprend. On essai avec une autre formule!"
Tout est d'autant plus triste que la vie est vraiment belle quand on la respecte. Quand on court tout le temps, le bonheur a beaucoup de difficulté à nous attraper!
Toutes mes meilleures pensées vont à mes frères et sœurs biologiques de l'Ukraine. Je pris pour que l'homme ne se rende pas au bout de sa décadence.
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