Avec l'effervescence des réseaux sociaux.
Avec ce nouveau moyen dire ce qu'on pense quand on veut, sans limite.
Avec cet instantanéité qui entraine souvent l'absence de recul, de validation de ses sources, du fondement de sa pensée et même d'absence de vérité.
On atterri finalement sur l'abandon du sens critique, du respect de la pensée de l'homme dans ce qu'elle a de plus beau: la réflexion, l'argumentaire, les prémisse, les postulats, les principes logiques même de la constitution et de la naissance des connaissances.
Le nom de Socrate est-il entrain de sortir de notre mémoire collective?
Les réseaux sociaux ont fait ressortir une bien triste vérité: tous ne sont pas en mesure de maitriser et/ou de supporter la puissance des avancées de l'homme.
Comme le dit le célèbre adage "Avec de grand pouvoirs, viennent de grande responsabilité".
Donald Trump est donc le résultat et nourri un sondage continu assez éloquent sur le sens critique moyen de la population.
Il a gagé sur la faible capacité de raisonnement de la population en générale pour se permettre de la convaincre d'histoires et de "fake news" allant souvent au-delà du ridicule, atteignant jusqu'à l'insulte direct des gens qui l'ont élu. Évidemment, sans que ces derniers ne s'en rendent compte bien sûr.
Avec l'énormité de la désinformation véhiculée sous son règne, ou bien ce bon Monsieur Trump souffre d'un symptôme profond de "Dunning-Kruger" ou bien il est extrêmement intelligent et fin stratège. A vous d'en décider.
Dans les deux cas, l'effet sur la population est du niveau de l'étude clinique aux résultats fracassants: une large proportion de la population est convaincue qu'il est intègre, clairvoyant et droit. Une large portion de la population possède donc des difficultés évidentes à faire la part de ce qui est vrai et fondé, de ce qui est faux et farfelu.
Comme tous ces gens constituent et perpétuent l'espèce humaine, on ne peut avoir en main une plus belle mesure clinique de l'esprit critique moyen de la population. Une mesure relative et non discrète j'en conviens, mais certainement très forte en terme d'évidence.
Attention si vous avez le réflexe rapide de penser "ce sont des américains". Vous essayez d'esquivez inconsciemment le fond de l'histoire. Le phénomène est partout, c'est seulement que le ridicule ne s'exprime pas nécessairement de la même façon et avec la même intensité selon la culture.
Le faible esprit critique de nos populations est un phénomène universel et simplement modulé par l'environnement culturel de chacun.
Par conséquent, la prochaine fois que vous vous lancez dans de grandes discussions du type "la population est assez intelligente pour savoir que... " ou "de faire la différence entre …", avant de conclure, mettez au moins dans votre collimateur à argumentaires et raisonnements le postulat suivant:
Au niveau du discernement et de l'analyse logique, il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus.
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