Les scientifiques encensent depuis longtemps la différenciation de l'homme du règne animal sur la base de son étonnante capacité à se doter d'outils , à créer les outils qui lui permettent de pousser son potentiel à de nouveaux sommets.
Mais voilà que ce qui était une extraordinaire aptitude au regard de l'homme préhistorique, se transforme peu à peu en une incertitude désagréable, un malaise qu'on aimerait remettre dans le tube de pâte à dent, ni vu ni connu, on passe à autre chose.
L'évolution phénoménale et l'intégration de la robotique et de l'intelligence artificielle (IA) dans tous les domaines de la société, avouons-le, commencent à nous donnez froid dans le dos!
Au rythme où vont les choses, je me demande parfois si le questionnement planétaire de nos grands penseurs n'est que le soubresaut de la lumière avant qu'elle ne brûle et s'éteigne, exténuée après des heures des heures de rendement maximal et constant.
Et comme toujours d'un côté, on y retrouve les ultras positifs qui voient dans toute cette révolution que de l'avancement exceptionnelle pour l'homme et, de l'autre, les ultras pessimistes qui, à défaut de pouvoir aller vivre facilement sur mars, sont présentement à se creuser des trous de protection si luxueux qu'ils n'auront jamais plus besoin de revenir à la surface.
Ce qui me surprend des envolées d'arguments à droite et à gauche ce n'est pas la situation réelle sous-jacente mais bien l'amplitude des réactions.
À vrai dire, au premier degré d'analyse je ne vois pas comment on ne pouvait pas voir venir la chose. Donc, comment pouvons-nous sur-réagir? Nous savions très bien ce qui allait arrivé éventuellement en jouant constamment avec de la dynamite.
Et au deuxième degré d'analyse, j'ai trop peur de penser qu'il n'y pas de pilote dans aucun avion scientifique sur cette planète.
Ha oui, la chose. J'imagine que vous avez compris que je parle du dépassement de l'homme créateur par ses propres outils.
Oui mes amis, la vitesse d'évolution des technologies est telle que l'homme n'est plus maître et roi dans le grand jeu de la création et du devenir. De plus, l'étendue des impacts des outils qu'il créé est tellement large que toute perte de contrôle peut lui être fatal en tant qu'espèce. Ce qui constitue une différence contextuelle notoire avec ses premières créations préhistoriques. Je penses bien qu'on est passé de la maternelle à l'université...mais peut-être trop vite?
L'homme a atteint le point de rupture où il construit des outils plus puissants que lui dans sa globalité de résultat biologique ayant évolué sur plus de 7 millions d'années. Et la vitesse d'évolution technologique continue de s'accélérer. Ouf. Ça donne le vertige, non ?
Comme on idolâtre aussi les grands explorateurs de notre monde à savoir que sans eux, leur courage, leurs risques, leur vision, l’homo sapiens ne serait pas ce qu'il est devenu aujourd'hui, la démarche actuelle ne semble pas avoir prévu nécessairement de frein de secours.
Le système capitaliste a exacerbé un "glitch" originel dans l'ADN de l’homo sapiens: soit son obsession d'en vouloir constamment plus, plus de pouvoir, plus de biens, plus de confort, plus de reconnaissance de ses pairs, plus, plus plus!
Bien qu'aller ailleurs m'apparaît une option louable si la planète ne résiste pas aux attaques répétitives de son locataire, cela demeure quand même une option dans la culture du "consommer-jeter" qui n'est pas vraiment ma tasse de thé, désolé.
Alors aux grands penseurs et défenseurs de la gloire et victoire de l'homme sur la nature, je propose de prévoir des freins d'urgence sur l'ensemble de leurs futures et excellentes idées, ou sinon, quelques bons et très efficaces coussins gonflables pour amortir un atterrissage de la stratosphère sans parachute.
Ainsi, l'espèce humaine sera probablement sauve pour quelques centaines d'années de plus.
Et ici, je suppose que c'est ce qu'on veut de conserver vivant ce génome humain unique. Sinon, au fond on peut finir par trouver extrêmement excitant et enivrant de voir l'homme actuel résultat biologique, s'effacer pour laisser place à une nouvelle espèce biomécanique totalement supérieure, le cyborg tant attendu.
Mais qu'en deviendra t-il alors de la beauté des petits oiseaux ou d'un coucher de soleil? S'ils existent toujours rendu là!
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