jeudi 28 septembre 2017

Après l'homo sapiens, l'homobit

Le monde virtuel gruge lentement notre vie physique en la transformant progressivement en « 0 » et en « 1 ».

Les réseaux sociaux virtualisent de plus en plus nos relations humaines et nos états d'âme.

Lorsque notre environnement personnel tombe en panne, les plate-formes de réalité virtuelle numérisent sans avertissement notre quotidien en nourrissant mieux nos souhaits, nos espoirs, nos buts, notre recherche de réalisation personnelle.

Jusqu'où nous mènera cette ruée effrénée vers le virtuel comme béquille et possible anti-inflammatoire de l'âme?

La réponse est dans une autre question: À quel degré le patient est-il malade au point de tout essayer?

D'autre part, si tel est le cas, comment s'est-il rendu aussi malade?

Les faiblesses de la machine sociale qu'il a construite ne sont certainement pas étrangères à l'aliénation de l'homme.

Nous sommes donc évidemment à la fois la cause perverse et le résultat malheureux de notre intrigante évolution animale.

Sur un ton plus positif, nous pouvons dire que nous sommes aussi le résultat de réalisations exceptionnelles de notre créativité.

Il est certain que nous avons en nous les gènes du meilleur et du pire.

La numérisation progressive de l'homme, sa désintégration du monde physique et sa renaissance dans le monde virtuel, n'est peut-être finalement qu'une simplement étape de son évolution.

Un cyberhumain doué de sens augmentés, libérés de contraintes comme le temps et l'espace, une nouvelle espèce en devenir. Une mutation mieux adaptée à la relativité générale d’Einstein. Après l'homo sapiens, préparons-nous à l'apparition de "l'homobit"!

Il est difficile de prédire ce que l’atrophie possible de nos sens physiques actuels, confrontés de plus en plus à un quotidien virtuel, pourrait produire comme changement physique sur nos corps et sur le comportement social de l'homme.

Que ce soit pour le meilleur ou pour le pire, nous serons certainement surpris de la finale.
L’homme a toujours cherché à transcender la mort, il y voit probablement ici une voie à explorer.

Une nouvelle espèce humaine est en devenir, souhaitons-nous le meilleur!

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