Paradoxalement, ne peut être marginal que celui ou celle qui est reconnue comme telle par la collectivité.
Sans comportement collectif établi, vous ne pouvez pas devenir marginal. Il doit y avoir un processus de reconnaissance.
La marginalité se défini donc à quelque part par rapport à la normalité puisque la société en générale se comporte selon certaines règles et valeurs collectives établies.
Comme la société est friande de bêtes de cirque, le marginal se retrouve éventuellement dans le rôle de la vedette, du héros ou du méchant, du hors la loi.
Dans les deux cas le marginal est toujours simplement différent mais il est simplement reconnu ou pas positivement par la collectivité.
Le problème ici est que pour le vrai et "bon" marginal, celui adulé par la collectivité, le jeu est vicié dès le départ car, ne peut être marginal réellement que celui qui n'a pas de point en commun avec un comportement collectif.
Si la collectivité l'adule, c'est à quelque part qu'il y a communion de l'esprit, totale ou partielle mais, il y a un lien. Et dans ce lien germe inévitablement l'anéantissement de la réelle marginalité.
Pas surprenant que le "vrai" marginal prenant conscience qu'il s'est fait prendre au piège puisse se lancer dans un processus de dissociation plus profond, qu'il démarre un processus d'autodestruction en niant ce qu'il pensait être marginal dans lui-même sans constater qu'il nie alors sa nature profonde.
Bref, les histoires tristes et dramatiques se succèdent. Reste que les vrais marginaux qui veulent demeurer eux-mêmes ne peuvent toucher et rallier la collectivité sans payer le prix.
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