dimanche 16 janvier 2011

Devenir quelque chose ou devenir quelqu'un?

Sortant de cette euphorie de consommation propulsée par la période Noël, je constate mon malaise grandissant chaque année simplement à me promener dans les grands centres d'achat.

Incroyable. Presqu'envoûtant cette ambiance de recherche maladive de quelque chose. Oui la chose, celle qu'il faut, celle qu'il faut acheter maintenant, pas plus tard!

Le mystère plane sur cette danse, ce rituel annuel de la consommation. Le pas pressé, les yeux sur la montre, on doit trouver la chose, devenir quelqu'un avant le coup de minuit sinon...que serons-nous alors?

Oui, que devenons-nous après le coup de minuit? Rien de plus que nous-mêmes finalement.

Non aucun changement ,même après avoir dilapidé des centaines voir des milliers de dollars pour le plaisir...pour le plaisir de quoi ou de qui au juste?

Notre plaisir. Celui de donner aux autres? Hum...je n’en suis pas convaincu à moins de parler peut-être d’un plaisir anti culpabilité.

Car voilà, au rythme de la terre les jours passent comme ils ont toujours passés. Toujours comme cela, comme la vie s'écoule, comme l'univers s’étend.

Que cherchons-nous à courir après le matériel éphémère? Souhaitons-nous devenir quelqu'un ou devenir quelque chose?

Le cortège me semble à chaque année plus louche quand j'observe les regards avides qui cherchent quelque chose en cherchant autre chose.

Bizarre cette masse en mouvement sans direction précise comme une nuée de moustiques.

Quelques-uns s'en vont à gauche et tous les autres suivent. Les leaders les plus décrochés du réel se tirent en bas du pont et les autres suivent.

Évidemment, que peut-on reprocher après tout à la volonté du plaisir simple…hum? Après tout, tous ces gens travaillent d'arrache pied toute l'année. À quoi bon le tenir rigueur pour une brève libération inconsciente.

Faites-les dont moins travailler. Peut-être auront-ils plus de plaisirs conscients toute l'année durant!

Aucun commentaire:

Publier un commentaire