dimanche 23 janvier 2011

Avancer, un exercice sain d'instabilité

L'analyse biomécanique de la marche chez l'être humain le démontre assez clairement. Pour avancer, il faut absolument transiter par un état de désquilibre mécanique.

Pas surprenant donc que l'immobilisme soit devenu une tare de notre société. Nous évitons le risque. Personne ne souhaite volontairement être en déséquilibre et perdre... pied.

Voici finalement une leçon que nous servent des millions d'années d'évolution. Impossible de passer à autre chose, d'aller vers de nouveaux horizons sans vivre un état momentané d'instabilité importante.

Même que la nature, lorsqu'elle se recréée, n'hésite pas à prendre des moyens drastiques quitte à détruire le paysage pour le refaçonner totalement. Parlant de prendre des risques, la nature fait figure de championne.

L'individu qui, au regard impressionné de ses compatriotes, réussi à atteindre des objectifs exceptionnels est peut-être finalement qu'un être ordinaire qui a apprivoisé très tôt cet état d'apesanteur. La perte de contact avec le sol. Le moment où nous flottons aérien dans une direction en espérant que le vent soit bon.

Pour évoluer, pour avancer, il s'agirait donc de comprendre le système, la mécanique. Une prise de conscience d'un réflexe instinctif de protection dédié à la conservation du contrôle parfait de la situation. Une espèce de système antidérapage intégré développé sur des millions d'années.

Pour aller de l'avant plus rapidement, pour nous surprendre nous-mêmes, l'objectif serait donc de désarmer ce système de surveillance continue.

Comme le dit le vieux dicton: "on ne fait pas d'omelette sans casser des oeux".

Mais le pire ennemi d'un individu étant lui-même, tout être humain doit apprendre à casser ses paradigmes personnels pour avancer.

Il doit apprendre à perdre le contrôle, à vivre l'insécurité du déséquilibre, en reprenant toujours pied d'une façon nouvelle et innatendue. Parfois dans une toute nouvelle direction aux résultats impressionnants.

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