samedi 16 avril 2011

La création de valeur à l'ère du virtuel

D'abord qu'est-ce que la création de valeur? Probablement quelque chose de bien subjectif...en relation quelque part avec nos valeurs personnelles!

Jeux de mots ou maux de jeux? Comme on dit, ce n'est parce que l'on rit que c'est drôle.

Alors je parle ici de valeur dans la perspective de bonification des conditions sociales de l'être humain sur le plan planétaire et non sur votre plan strictement individuel.

Avec le web est né la création de valeur virtuelle, c'est-à-dire une valeur fondée sur rien de concret pour l'avancement du bonheur collectif.

"Hé mon ami!" me dira t-on. "Vous oubliez tous ceux qui ont fait et qui continu de faire fortune dans le monde internet. C'est pas de la valeur ça?".

C'est ben de valeur mais je ne les oublie pas. Le mot clé ici est "fortune". L'argent...est-ce une notion concrète ou virtuelle?

Ok, ok, vous me dites immédiatement que ça prend de l'argent pour vivre, j'avais oublié pauvre imbécile que je suis. Mais doucement avant de vous enfoncer vous-même dans un argumentaire fragile.

N'y a t-il pas tout un enjeu sur le fait justement que "ça prend de l'argent pour vivre". Dois-je répéter ... que ca prend de l'argent pour vivre!

Sous quel principe logique en sommes-nous venu à conclure que la dignité humaine minimale, soit de vivre décemment tel que de pouvoir manger suffisamment, est directement liée et conditionnée par la possession d'argent?

Même pour les capitalistes les plus durs d'entre vous cela ne vous apparaît t-il pas ganté de floue ou d'inconfort?

À l'époque du troc, le service d'un médecin pouvait être rémunéré par un quartier de viande. Mais aujourd'hui cet appariement et équilibre naturel direct de la valeur relative des biens et services échangés entre deux personnes n'existe plus.

Le système monétaire et financier est venu s'insérer entre le donneur et le receveur, découplant par le fait même la relation d'échange de valeur. Cette relation transite par un tiers désintéressé sur le plan du besoin et de là, la suite est connue. Tout écart valeur devient plausible, voir justifié, et à l'appuie, plusieurs glanent bien fort que l'offre et la demande s'assure d'équilibrer le tout.

J'essaie toujours de m'expliquer l'écart de salaire exubérant entre un dirigeant d'une grande institution financière de ce monde et un excellent comptable dans une petite entreprise.

Ma seule réponse est celle de la recherche viscérale du bien être individuel dans une vigueur ayant dépassé un point d'équilibre après lequel la notion de collectivité ne résonne plus.

Que créez-vous réellement avec davantage d'argent dans vos poches? Des emplois parce que vous hyperconsommez? Vous croyez vous incarner davantage et atteindre l'état de bonheur par une hypermatérialisation?

Du vent, que du vent mes amis! Lorsqu'on est rendu à créer de l'argent purement à partir d'autre argent, alors il n'y plus rien qui se créé sinon que du vide et de l'air.

À cet effet, je salue au moins l'utilisation du libellé très approprié de "bulle" pour décrire les récentes crises économiques. Le modèle capitaliste est essoufflés mes frères!


Le même commentaire que plusieurs d'entre vous souhaiterais me faire maintenant, je m'en doute, soit du type "que veux-tu, on ne peut rien y faire", amplifie le tout et conduit inévitablement vers le vide béant de l'individualité exacerbée. La problématique de fond demeure que l'homme est un animal qui vit en troupeau, donc en collectivité.

Tant qu'à moi, le Web et le virtuel n'annoncent rien de nouveau sur le plan du bien être collectif sinon que vos amis soient dorénavant au courant beaucoup plus rapidement que vous êtes allé au restaurant hier soir et qu'il faisait beau. Désolé de ne pas m'emballer pour autant. Le bleu, d'autre part, vous va très bien! ;-)

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