samedi 24 août 2013

Si le ridicule ne tue pas, il questionne!

Ce n'est pas le première fois. Mais le mérite est d'en faire mention à chaque fois que la chose survient.

Elias Garcia Martinez, paroissienne de Borja en Espagne, avait, semble t-il, obtenu l'autorisation de son curé, sinon la demande formelle, de restaurer une oeuvre du début du 19e siècle bien en vue à l'Église.

Une restauration qui s'est traduite rapidement en une perte de contrôle totale de la démarche pour aboutir à un résultat qui, malgré les bonnes intentions de la dame, représente une insulte pour certains et, pour d'autres, un objet de ridicule.

Sincèrement, si ce n'était que cela, sans vouloir offenser personne, je vous dirais que je serais déjà passé à autre chose en esquissant simplement un léger sourire à la lecture d'un autre fait divers.Ce qui m'a fait revenir à cette histoire, c'est le phénomène de récupération sociale qui a suivi.

D'abord, des milliers de personnes (57,000 en un an) se déplaçant pour aller voir ladite horreur ou erreur, c'est comme vous voulez. Puis l'Église qui décide d'en tirer partie à 2 euros par visiteur et, finalement, la cerise sur le sundae, notre artiste en herbe octogénaire qui demande compensation sous forme de royautés sur les sommes récoltées par l'Église.

Écoutez, c'est toujours pareille, je n'en ai pas directement à la bonne vielle base du capitalisme. Après tout, si l'institution de Dieu peut tirer profit du travail de l'une de ses croyantes et comme l'Église fait de ses priorités d'aider les pauvres et les moins nantis, bon je me dis que, le restaurateur d'office a bien le droit à une petite compensation.

Toujours est il que finalement voilà, Madame Elias Garcia Martinez récoltera 49% de tous les droits d'utilisation de l'image ratée  si j'avais omis de le mentionner, quel que soit la forme ou le médium. Oui car en effet, simplement à titre d'information complémentaire, l'image douteuse, si je me permet, s'est rapidement retrouvée sur des T-Shirts, des tasses, des bouteilles de vin, bref à la sauce de l'heure.

Par conséquent, si j'ose résumer ce phénomène singulier de l'évolution humaine, il semble que faire de la M... ça peut être très lucratif quand on a la chance de compter sur un publique qui sait reconnaître la vraie M..... Des gens qui savent comment l'apprécier dans toute son étendue, en long, en large, dans toute sa profondeur, j'irais jusqu'à dire, mais c'est ici de la pure supputation de ma part, dans toute sa texture et son odeur.

Vous comprenez qu'en ce qui me concerne je ne peux qu'humblement relater l'histoire qui est complètement hors de ma portée sur le plan intellectuel...

Somme toute, comme j'entendais Jean Barbe le mentionner aussi récemment à Radio-Canada: lorsqu'on est rendu à glorifier un phénomène social basé sur la médiocrité, l'échec, l'erreur, le ridicule, et bien, en ce qui me concerne, ça ne me rassure pas quant à la capacité de notre belle démocratie à diriger notre société vers un monde meilleur.

Rappelons-nous: tout le monde a le droit de vote. Et dire qu'après cela, on se demande pourquoi nos dirigeants politique n'ont pas toujours la stature que l'on souhaite.

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