dimanche 26 juin 2011

140 caractères pour construire un monde!

Des millions d'années d'évolution pour en arriver à définir le monde à coup de 140 caractères.

Voilà l'apogée d'une civilisation revisitant et déconstruisant les principes de la logique d'Aristote pour en extirper un nouveau mode de fonctionnement. La connaissance collective s'est trouvée un nouveau véhicule d'avancement.

Le syllogisme prend une nouvelle forme explosée au point où les prémisses, la majeure, la conclusion, bref tous se retrouvent éparpillée entre différents émetteurs.

Évidemment, je parle ici de la situation où l'on peut détecter un certain effort de réflexion derrière le "pop" communicationnel.

Sinon, l'agencement de caractères n'est qu'un spasme subjectif individuel sans aucun motif autre que le soulagement de l'émetteur qui en jouit comme d'un rot.

Mais, je ne voudrais pas passer pour un "twit",où éphémère comme un gazouillis, en écartant ce nouveau mode non structuré de création et de génération de connaissances collectives.

Comme pour bien des disciplines artistiques, la technologie permet de créer de nouveaux modes d'expression. Ce faisant, elle permet à bien des adeptes intéressés de croire qu'ils créés quelques choses d'inédit alors que leur création n'est que le fruit des froides possibilités mécaniques d'un nouvel outil novateur.

Alors à coup de 140 caractères dans l'univers intemporel de la toile on peut se sentir exister, on peut croire qu'on redéfini le monde, mais, qu'en est-il vraiment de ce spasme d'écrire si ce n'est que de crier que notre âme aimerait bien voir un sens à tout cela.

Lorsque, par hasard, le génie s'exprimera, souhaitons que nous aurons créé aussi des "surveilleur de génie" (genious watcher) pour permettre d'apporter cette brise d'air frais jusqu'à la collectivité.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire